Légère absence, la suite

Je m'étais donc réveillé dans les brumes vaporeuses (et malodorantes) de l'alcool en ne me souvenant de rien. Mais malgré la cuite monumentale que je venais de m'être pris, je m'éveillais frais comme un pinson. Pas de gueule de bois, juste l'estomac qui me fait comprendre qu'il n'a que peu apprécié ce que je lui ai fait subir. Non, le plus dérangeant est ce flou qui entourait cette soirée qui, pour moi, n'existait pas. La seule chose dont je me souvenais était que je ne me souvenais pas; et que j'avais vomi un peu partout...

Je me levais rapido pido et m'habillais, décidé à me confronter au regard de l'autre et, surtout, histoire d'en apprendre plus...

Ma mère : Deuxième personne rencontrée, après mon père. M'a permis de savoir ce qui est arrivé au moment de mon retour à la maison. Voici les faits, je lui laisse la parole:

"J'ai entendu un voiture arriver, je suis sortie pour voir qui cela pouvait bien être : c'était Frédéric (un de mes frères) et Sylvie (sa copine et future femme), ils te ramenaient. J'ai cru au début que tu faisais une blague comme tu en as l'habitude, car tu ne tenais pas debout. Au moment de sortir de la voiture, tu t'es même étalé de tout ton long sur le sol. Et tu rigolais, et tu rigolais. Je suis d'ailleurs surprises que tu n'aies pas mal partout, ou au-moins quelques bleus (et oui, voilà le résultat de 18 ans de danse : je suis assez souple et j'ai appris à tomber!)... Frédéric et Sylvie sont ensuite venus à ta rescousse. Ils ont vraiment dû te traîner pour que tu puisses rentrer dans la maison. D'ailleurs, entre deux rires - au-moins tu as la cuite joyeuse! - tu leur disais d'une voix alcoolisée et rigolarde :"Vous êtes pas sympa" (façon clown Dimitri). Et puis là ton père a voulu te faire la morale, tu le connais! Moi je lui ai quand même fait comprendre que ça ne servait à rien. Ah! la crise de rire quand j'y repense. Ensuite ton frère t'a déshabillé pour te mettre au lit, ça c'était juste avant que tu ne te mettes à vomir partout... Ah, et il t'a aussi aidé à faire pipi, tu comprends, tu ne tenais plus debout! Il t'a aussi pris une glycémie (oui, je suis diabétique! Bon d'accord c'est pas malin de se cuiter de la sorte quand on est diabétique... Promis, je ne recommencerai plus) et elle était un peu haute, mais bon il m'a expliqué qu'à cause de l'alcool elle risquait de redescendre alors il ne t'a pas fait de piqûre. Il t'a ensuite mis au lit et il est parti."

Bien, bien... A ce moment-là je me demandais si je voulais en savoir plus! J'étais partagé : d'un côté j'avais envie de rire, de l'autre j'avais quand même un tout petit peu honte. Malgré tout, il fallait que j'en apprenne plus, la curiosité l'emportait; il fallait que je discute avec ma petite soeur Aurélie! Assurément, elle en savait beaucoup plus...

Edouard