mercredi, janvier 23, 2008

L'Absence















Plaines stériles – ô mon cœur

J'ai sondé le vertige de l'absence
Recoins repliés de papiers de silences
Là tout n'est qu'incandescente blancheur
Virginale blessure
Lys flétri avant floraison
La neige qui craque sous les pas du Perdu
Cette grise neige à grise mine
N'est que cendres d'amours perdus

Mots
Papier
Encre séchée
Billet
Lettre enflammée – un poème peut-être?

Tout! tout a brûlé
Consumé par l'irrésistible progression des années


Ô cœur
Jeté au devant
Te sentirai-je à nouveau dans le vide de ma poitrine
Battre ton rythme
Irrégulier

Ce rythme primitif et insolent joué si fort sur ma
Blanche peau
Tendue
De
Tambour?


A l'irrésistible l'insupportable
Attente
N'a répondu que le


SILENCE


Ce grand cri muet de toutes les détresses
Étend son manteau de transparence
Sur un hiver immaculé qui semble
Éternel


Refleurira-t-il l'arbre aux secrets qui
Repose à côté du ruisseau bavard?
L'entendra-t-on à nouveau l'hirondelle
Annoncer le printemps en un vol fulgurant?
Et l'herbe tendre étendra-t-elle encore ses draps verts
- Riante couche des amoureux bucoliques?


Tout! tout a gelé
Le ruisseau bavard s'est tu
L'hirondelle a expiré dans la neige sale
L'herbe aiguise de vertes lames aux vents glacés
- Le sang des amants se répand sans cesse sur ses draps désormais
Assassins


Et le cri des amants s'est noyé dans le


SILENCE


Adoré Dousuraz

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Trop bien de te retrouver sur ce blog ! Tes textes m'ont manqué ^^ (toi aussi bien entendu ^^)