vendredi, décembre 30, 2005

Nowel Nowel (air niais bien connu)

Sonnez hautbois, résonnez musettes, car j'ai survécu aux fêtes de Noël; et c'était pas gagné d'avance! Si le réveillon du 24 au soir, fêté avec deux de mes soeurs à Genève, s'est déroulé sans embûches (et sans bûches aussi), on ne peut pas en dire de même du repas du 25 fêté le lendemain chez un de mes frères, en Valais.
Tout d'abord j'ai un aveu à vous faire : je hais les fêtes de Noël depuis ma plus tendre adolescence, depuis que chacune de ces célébrations se tourne immanquablement en pugilat et autres règlements de comptes. Je ne compte plus le nombre de réveillons qui, au nom de l'amour, la charité et je ne sais quelles autres bêtises qu'on nous refourgue à pleines hottes en cette période de l'année, ont dérapé...
Voici donc la cuvée 2005 :
Levé tôt afin d'être en Valais pour les environs de midi; la route risque d'être encombrée par des crétins qui veulent passer leur journée à se geler le cul dans leur chalet ou sur les pistes de ski. Mon réveil affiche 8h20, argh! laissez-moi dormir. Par pitié, je ne mérite pas de me lever si tôt! Endormi aux alentours de deux heures du matin... Je me console en entendant la délicate voix d'Albin de la Simone -cadeau de la veille, merci Marie- qui rend ce début de journée moins pénible. Avalé tant bien que mal un bol de céréales ou plutôt ce qui en restait. Une paupière s'ouvre enfin -je mets du temps à être opérationnel le matin, un vrai zombie- me permettant de filer sous la douche et, accessoirement, ouvrir l'autre paupière.
Il est 9h00. Grand temps que j'aille chez ma soeur Marie qui va faire le taxi direction Valais. Sa fille, Katalina, est sur la tranche -non pas de pain, elle n'a pas encore mangé... On avait pas rendez-vous à 9h00?- un mot de trop ou de travers et c'est la fontaine de Trevi en plein Genève ou la crise de colère. Au fait où est Juliette, mon autre soeur? Ca s'annonce bien.. Si j'avais su, j'aurai pu dormir un peu plus. 9h45, on est enfin prêt à partir, les portes du parking s'ouvrent : Valais nous voici!
Bon, en chemin on a failli mourir plusieurs fois en raison de l'état de fatigue de la conductrice, de l'aide inapropriée de sa co-pilote (entrée d'autoroute, des flics font des gestes, de toute évidence ils se parlent entre eux et montrent quelque chose. Juliette : "ils te font signe de t'arrêter", et Marie de s'exécuter...), de problèmes de chaussures qui compressent le pied de la conductrice et l'empêchent de conduire, etc ; bref j'ai bien crû que je vivais-là mes derniers instants.
Arrivé en Valais sur le coup de 11h, on a juste le temps de passer chez mes parents histoire de poser nos bagages, nous délasser, discuter un peu avec eux, ouvrir les cadeaux qu'ils nous ont offerts. 11h30, le téléphonne sonne, on a rendez-vous à 13h finalement...
13h00, le repas va pouvoir enfin commencer. A peine arrivé, nous sommes mis à table -tiens ma petite soeur, Aurélie, est là avec son mari- sans même prendre l'apéro (qui a été déjà pris sans nous avec un de mes frères avec qui nous sommes un peu en froid... Ah ces familles nombreuses!). Tout le monde s'installe et, on ne l'avait pas invité, mais voilà que le malaise s'installe lui aussi. Les membres de la fratrie qui sont en Valais discutent entre eux et ceux qui sont à Genève sont clairement mis à l'écart. Marie tente quand même à plusieurs reprises de s'intégrer à la conversation ou de la diriger vers des sujets qui peuvent inclure toutes les personnes présentes. Peine perdue. A trois reprise elle tentera de parler du concert des Black Eyed Peas que nous avons eu la chance de voir. Bide total. A première vue on se contrefiche de ce que l'on peut bien vivre. Très rapidement la situation s'envenime : mes soeurs Juliette et Marie décident de ne plus faire d'efforts et les remarques ironiques, sarcastiques, voire cyniques, s'enchaînent. Eh oui, se lever tôt pour se faire accueillir de la sorte ça fout légèrement les glandes! J'assiste en spectateur à tout cela, me demandant comment faire pour calmer mes soeurs : à chaque fois qu'il y a une fête de famille, on passe pour ceux qui mettent la pagaille; ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer... D'un autre côté, nous ne sommes que les révélateurs d'un malaise familial qui ne veut/peut s'exprimer -chut tais-toi! dirait mon père. Et ce qu'il y a de drôle, c'est que les autres sont probablement autant énervés que nous (ce qui se comprendrait tant les réflexions de mes soeurs sont désagréables), mais eux -Noël, Noël, sonnez hautbois, résonnez musettes- ne l'expriment pas.
Au final le repas a tourné plutôt court; mon frère a quand même annoncé qu'il allait se fiancer mais que cela ne nous concernait pas -???!!!, alors pourquoi il nous l'annonce! Ne pas chercher à comprendre, ne pas chercher à comprendre. J'ai vraiment l'impression que nous sommes tous cinglés dans cette famille. Résultat des courses? le repas était plutôt bon, l'ambiance faisandée, la digestion difficile... Noël en famille, et à plus forte raison dans une famille nombreuse (nous sommes sept enfants, donc beaucoup plus de possibilités de se disputer), c'est vraiment la joie et l'allégresse. Alleluia alleluia. Au-moins cette année on en n'est pas venu aux mains. ;)
Edouard

2 commentaires:

Anonyme a dit…

hello!
je connais bien la chanson moi aussi! la question a posé en ces fêtes de fin d'année serait de savoir combien de famille ne se disputent pas ou ne s'engueulent pas durant cette période!! j'ai l'impression que l'image de la famille parfaite réunie dans la joie et l'allégresse que les usa essaient de nous vendre au travers de fictions débilisantes et naïves, n'existe pas ou justement que dans des films!! alors si y'en a des gens qui vivent un super noël qu'ils me fassent signe!!!

Anonyme a dit…

Noël, que de joie et de sympathie !
Le sapin est illuminé, les visages resplendissent de bonne humeur !
La messe émouvante et l'ostie croquante.
Oh ! un cadeau ! Merci !

Voilà le genre de Noel que je vis depuis une vingtaine d'années. Alors arrêtez de critiquer un jolie coutume comme ça! C'est la seule période de l'année où il faut être gentil avec tout le monde même s'ils disent des conneries ou font les imbéciles.