lundi, février 20, 2006

Nouvelle digression

Ne peut-on trouver de la constance dans l'inconstance? J'aime assez ce genre d'opinions paradoxales où le langage se heurte à la logique ou au bon sens. Cela met le doigt sur la force du langage, capable d'aller au delà d'un stade logique, sensé, pensé.
Il y a bien là quelque chose d'étrange : la sacro-sainte logique mise à mal par l'apparente innocence des mots. Ils n'ont l'air de rien, mais ce sont parfois de véritables armes. En y réfléchissant un peu, les mots ne sont qu'une transcription imparfaite de notre pensée, de nos sensations, de nos émotions. Toute puissance de l'esprit? de la sensation? Il faut d'abord formuler les choses dans son esprit avant de le formuler avec des mots.

Où donc je veux en venir? J'avoue ne pas le savoir moi-même... Je devrais apprendre à maîtriser le tressaillement frénétique de ma plume, et aussi celui de mon cerveau! Je suis le champion de la digression, ce cahier en est la preuve. Dans mon esprit les choses se font et se défont à une vitesse folle : mon esprit vagabonde, erre, se perd, se reprend, divague, invente, crée, imagine, fantasme, se suspend, tranche, juge, ... et tout cela quasiment en même temps. Il y a peut-être quelque chose de chaotique et en même temps de très réglé, ordonné dans tout cela. Etrange, vraiment très étrange.
En même temps c'est une facette de ma personne que j'apprécie : cela donne de la richesse à ma pensée, de la vie. Un rien peut facilement me distraire et m'amuser; un rien et c'est un monde entier qui s'offre à moi. Puissance de l'imagination, merveille de créativité... Encore me faudrait-il être capable de maîtriser cela; apprivoiser cette partie sauvage : c'est un fier cheval qui se cabre, rue, ne se laisse pas facilement dompter (d'ailleurs même apprivoisé il n'en reste pas moins sauvage)...
Je m'y attelle jour après jour; humblement, modestement. Je crois malgré tout que je commence à y parvenir. J'ai déjà réussi à franchir un grand pas : je m'accepte tel que je suis. Un grand pas? Non, un bond de géant! comme dans les jeux de l'enfance - cette période de la vie où l'esprit est le plus vif, le plus sauvage... Oui, je m'accepte et je suis en paix avec moi-même. Etrange sensation. Je ne sais si elle durera, mais je goûte avec plaisir ces moments de quiétude.

La vie est merveilleuse, quoi qu'on en dise; il ne tient qu'à nous de la parer de nos plus beaux atours! Elle n'est jamais que ce qu'on en fait et, si votre vie vous paraît terne, il ne tient qu'à vous d'y ajouter de la couleur, de la poésie; de l'art en somme.

Edouard

tableau de Jawlensky

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est bien d'être en paix, en harmonie ave soi-même... Moi j'ai un peu de peine à y parvenir, c'est quoi ta recette?

Le Clan des Coco's a dit…

Si ça peut te rassurer, il y a aussi des jours sans, mais c'est moins grave car tu finis par savoir que ce n'est que passager. Le Mojo au final est tjs là.
Sinon t'as qu'à essayer le programme "fraîcheur" de Monsieur Mimosa dans les commentaires de sa première not.

Anonyme a dit…

Monsieur Mimosa a toujours de bonnes idées ^^

Anonyme a dit…

j'ai su que cet article allait me plaire dès la lecture du premier paragraphe et je n'ai franchement pas été déçue du tout... je me sens assez proche de ce que tu écris même si je n'ai pas ton talent...quoiqu'il en soit j'ai pris énormément de plaisir à te lire! Je la cherche cette serennité ne serait-ce que le temps de quelques minutes...
et si tu veux me donner ton avis sur quelques uns de mes textes (mon autre blog), cela me ferait très plaisir... bon c'est un peu sombre mais j'aime et ton avis m'intéresserait. Si cela te tente :
http://quia.skyblog.com
Bon après-midi !