L'été est assez paradoxal : d'un côté c'est l'apogée du sacre de la nature, elle flamboie dans toute son arrogante jeunesse; de l'autre elle porte en elle les traces de son futur déclin. On retrouve ce paradoxe, en été, au niveau de la sensualité, car l'été est la saison la plus sensuelle qui soit : il fait si chaud que les peaux deviennent moites et revêtent des colliers de sueur; elles n'en deviennent que plus appétissantes. Quoi de plus beau en effet que de voir luire de cet éclat mat la vertigineuse naissance d'un décolleté; promesse de joutes épiques... Cependant si les chairs sont sublimées sous l'effet de la chaleur, il fait si chaud que tout tentative d'étreinte aux heures incandescentes relève de la folie pure, d'un désir suicidaire ou d'un acharnement sans failles.Mais la sensualité n'est-elle pas justement cette exacerbation de toutes ces facultés érotisantes du corps sans sa possession? N'est-on pas plus sensuel tant qu'il n'y a pas assouvissement de ces pulsions sexuelles qui tendent à nous faire passer dans l'érotisme, du plus suggestif au plus cru? En ce sens l'été est bien la saison la plus sensuelle - ce qui ferait de l'hiver la plus érotique, puisque dans la froidure hivernale les corps ont besoin de se posséder - qui sublime les corps de cette moiteur qui anéantit la volonté. On se retrouve dans la position d'une arrogante jeunesse qui vivrait, insouciante, dans un jardin des délices; sans honte et sans pudeur, jouissant de tous ces plaisirs que l'on prend et donne lors de préliminaires, sans jamais subir ce moment fatidique qui fait dire à Saint Thomas d'Aquin "post coïtum animal tristis est", alors même que l'heure du déclin s'annonce au loin pour qui sait lire les signes.
L'été c'est tout cela à la fois et c'est ma saison : j'y suis né, je revis à son approche, je m'y épanouis comme la fleur, je me recharge à son soleil incandescent, je me rafraîchis à ses orages passagers; bref je l'aime comme cela!
Edouard
Judith et Holopherne, Gustav Klimt
L'été c'est tout cela à la fois et c'est ma saison : j'y suis né, je revis à son approche, je m'y épanouis comme la fleur, je me recharge à son soleil incandescent, je me rafraîchis à ses orages passagers; bref je l'aime comme cela!
Edouard
Judith et Holopherne, Gustav Klimt
16 commentaires:
c'est également ma saison de naissance et diantre que je suis d'accord avec toi quand à la sensualité de celle-ci!!
Haha, je suis bien content que d'autres partagent mon opinion! Oui, nous qui sommes nés au plus fort de la chaleur, nous sommes des sensuels, na!
t'es du mois d'août toi aussi?
Meuh non, je suis du mois de juillet. Je suis donc cancer : un être sensible qui subit l'influence de l'eau et de la lune, ce qui fait que j'ai aussi beaucoup d'imagination. M'enfin encore faudrait-il que l'astrologie soit une science sur laquelle on puisse s'appuyer...
Moi je suis de début septembre, donc techniquement je suis de l'été aussi...mais je me sens plutôt "de la rentrée", triste sentiment lorsqu'on est un enfant!
Plutôt terrible en effet! J'ai toujours détesté ce moment où il fallait reprendre l'école (alors même que j'appréciais l'école) : c'était comme une page qui se tournait, un sentiment de finitude d'un moment de liberté... très mélancolique le mois de septembre!
(petite musique de circonstance)
Happy birthday to you, Happy Birthday to you, Haaaaapyyyy Birth Day to you Mr President Edward... Happy Birthday to yooooou.
(bon j'ai pas de perruque blonde mais on va dire que ça ira)
wééééé c'est trop sympa! et tant pis pour la perruque blonde.
un cancer, mais alors vaut mieux tard que jamais : joeuXanni !!!
Moi Zocisse suis née en été... fin juillet pour ma part (petit clin d’œil à la lionne que je suis lol)
… la sensualité en été à mon sens se trouverait plus à l’ombre allongé dans l’herbe... enfin bref il faut un « courant d’air » dans toute sensualité et l’été dans les rues de Genève ça manque !
Attention aux courants d'air ou sinon je risque de verser dans le graveleux... Florian et Fred s'y seraient glissé avec une joie non dissimulée, pour ma part j'essaie de résister!
Prout
Aïe, mince! Chassez le naturel...
Qui moi??? Jamais je n'oserais. De plus, elle n'a pas dit qu'elle voulait un courant d'air odorant. Bon si elle en veut un avec diffuseur, il faut aller chez Florian... Bon c'est le matin je viens de me réveiller alors on oublie ce comm...
sans façon je me passe de ce genre de courant d'air auquel vous faites allusion ! vous avez pas pu vous empêcher de jouer sur les mots :P
on va dire que c'est de l'humour valaisan...
;o)
Le Valais n'a rien à voir là-dedans; c'est de l'humour mec!
Que celui qui n'a jamais pété me jette le premier caillot intestinal fossile !
P.S. En Valais aussi on réprouve mes vents. Pffffff (feutré)
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