mardi, juillet 11, 2006

Une nouvelle digression (cela faisait longtemps)

Ces dernières semaines ont été une véritable course et expliquent mon absence; que d'occupations : le baptême de mon neveu Arthur, le mariage de ma petite soeur Aurélie, des sorties diverses, le mariage de mon frère Frédéric, la préparation de mes examens, les examens , les 40 ans de mariage de mes parents!

Que dire? les mariages se suivent et ne se ressemblent pas. Et voilà que deux membres de la famille, sur sept, ne sont pas mariés - dont moi. Désormais les "et toi quand comptes-tu te marier" vont se faire plus fréquents; et ils ont déjà commencé! Comme si on ne pouvait exister que dans le mariage. On accède à un statut social en se mariant, hors de cela on n'existe pas ou dans une existence amoindrie (selon ceux qui sont mariés, bien évidemment). Sincèrement je préfère mon statut d'homme incomplet, à l'obligation de me plier à la pression sociale... Comme tout cela peut être ridicule. Je n'embête pas les couples, alors qu'on me laisse tranquille avec mon célibat.
Et puis, pourquoi devrais-je me marier? Je suis encore aux études, je n'ai pas de revenus; pourquoi me mettrais-je dans le pétrin en cherchant compagne? Il y a des priorités dans la vie et épouser n'en est pas une pour le moment. Je préfère en plus apprendre à me connaître plutôt que d'infliger mon désordre intérieur à une autre qui pourrait être tout aussi désordonnée. Non, non, l'heure est aux petites expériences, aux amours sans grandes conséquences ou sans lendemain. Pour le reste, je verrai plus tard; qu'on me fiche la paix!
Il est fou de constater à quel point la pression sociale peut devenir énorme passé un certain âge. Il faut rentrer dans le rang, se laisser policer, obéir, être un mouton; hors cela on est potentiellement un menace pour la société. Elle a besoin de ces couples, ne serait-ce que dans le fait qu'un couple peut produire un enfant qui nourrira les rouages assoiffés de sang de dame société - bons petits soldats, va!

Et moi dans tout cela, comment me positionner? Toujours dans ce balancement inconfortable qui me place ni tout à fait d'un côté, ni tout à fait de l'autre. Prenons un exemple, je suis Valaisan d'origine et je fais mes études à Genève; eh bien voilà que je me sens tiraillé entre mon amour de la nature valaisanne, de cette proximité naturellet et de l'attrait de la vie en ville avec tous ses avantages, son anonymat... Autre tiraillement, entre ma vie de Suisse que j'aime et des origines françaises qui m'appellent. Enfin, et pour retomber sur mes pattes, un tiraillement entre ma vie de célibataire qui me permet une énorme liberté, mais un manque affectif; et une vie sentimentale potentiellement épanouissante, mais qui me priverait de cette liberté dont je jouis actuellement.
Voilà très schématiquement et très succintement des points qui m'interpellent en ce moment. Il n'est d'ailleurs pas impossible que j'en reparle prochainement.

Edouard

Tableau : Liberté de Delacroix

10 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est vrai que passé un certain moment, on fait que nous parler de mariage et c'est un rien agaçant. Je te suis tout à fait dans ton raisonnement. J'ajouterai que quand tu es avec qqun depuis un certain temps, c'est encore pire les "et toi, quand comptes-tu te marier?"
Comme si être avec qqun ca ne servait à rien si ce n'est pas pour se marier, ou plutôt comme si ce n'était pas sérieux si le but n'est pas le mariage...

Anonyme a dit…

Comme j'adhère à ton dernier paragraphe! Bon je ne suis pas sûr que tu perds en liberté en vivant en couple, car il faut savoir se laisser vivre également. Moi, j'aurais plutôt pensé aux petits désagréments de la vie de couple... les petites prises de tête pour rien, les petites engueulades etc, mais en même temps, c'est cool quand c'est pas trop grave, ça montre qu'on vit quelque chose. On voit peut-être la vie de couple ainsi car on n'a pas encore trouvé la bonne personne ou alors sommes-nous devenus trop indépendant avec nos années de célibat lol

Anonyme a dit…

L'indépendance, c'est très bien aussi, je trouve.

Le Clan des Coco's a dit…

oui, mais ça peut poser problème en couple d'être trop indépendant...

Anonyme a dit…

Ne pas l'être assez aussi. Comme quoi, y'a toujours des problèmes lol

Anonyme a dit…

en ce qui me concerne je pense que ce genre de questions " alors quand vas-tu te marier ? " deviennent aussi annodines que lorsque nous demandons à qqn " si ca va " et que la réponse finalement ne nous intéresse pas tant que ça... il n'y a pas de couple parfait, ni de bonheur parfait, il n'y a que des personnes qui nous correspondent et ce qui compte c'est de profiter de ces moments quand ils se présentent mais surtout de ne pas oublier que les bons moments peuvent glisser aussi vite qu'un humain sur un toboggan !!! lol

Anonyme a dit…

Je ne sais pas Bulle de savon. Ca dépend des personnes qui pose cette question. Dans certaines familles plutôt catholiques, je ne pense pas que ce soit si anodin que ca.
Ceci dit, pour le reste, je suis tout à fait de ton avis. L'important c'est de profiter des petits bonheurs à chaque fois qu'ils se présentent.

Anonyme a dit…

Un dernier petit mot pour vous dire que vous ne me verrez pas sur le blog la semaine prochaine, parce que je serai en vacances au chalet.
Profitez bien du beau temps! Et à tout bientôt!

Jack a dit…

A propos des "et toi quand est-ce que tu comptes te marier ?", un ami - valaisan lui aussi - m'a dit qu'il avait trouvé une solution radicale à l'encontre d'une vieille tante qui lui disait toujours lorsqu'ils se croisaient à un mariage : "et pour toi, c'est pour quand ?". Il lui a posé la même question lors d'un enterrement. Radical, mais efficace, paraît-il.

Le Clan des Coco's a dit…

C'est excellent!!!! Je vais essayer de m'en rappeler. Ha ha, j'adore!