jeudi, juillet 29, 2010

Melping Top 2

Coucou, c'est tonton Christobald qu'est de retour pour tailler l'bout d'gras question musac. J'ose espérer que vous avez usé vos semelles sur The Archandroid, parce que sinon à quoi qu'je sers? Faites-moi confiance...


Le groupe Goldfrapp continue son bonhomme de chemin, suivant leurs envies du moment. Finies les atmosphères glaciales et cinématographiques de Felt Mountain, finie l'électro hystérique et dégoulinant de sexe éclairé par le fluo des néons de Black Cherry, finies les escapades electro-glam à tendance déglinguée de Supernature, finies les atmosphères estivales et bucoliques de Seventh Tree ; place à la pop décomplexée du petit dernier, Head First.

Goldfrapp a décidé de montrer à quel point ils se foutent des modes et des attentes en publiant leur opus le plus pop à ce jour, affichant -revendiquant?- une propension au mauvais goût, l'assumant même. On reconnaît de ci, de là des influences que d'aucuns chercheraient à cacher (Abba, ELO, Depeche Mode à ses débuts, de l'Italo disco également, etc) parce que quand même on vaut mieux que ça et c'est tellement mieux de citer des groupes que personne ne remettra en cause.
Grande prise de risque pour un groupe sous-estimé, alors même qu'ils s'attaquent à un genre musicale fortement populaire mais qui pourrait leur coûter une certaine crédibilité dans le milieu musical. Les fans de la première heure vont hurler au sacrilège, ceux d'hier vont en perdre leur latin et les autres vont peut-être enfin découvrir ce groupe des plus intéressants, mais par l'album qui l'est le moins... Oui, Head First paraît bien pâlot en comparaison de ses prédécesseurs. La faute à une influence trop eighties à mon goût (à se demander si le groupe ne cherche pas à enterrer ce revival une bonne fois pour toute, sorte de réponse élégante à tous les La Roux, Ladyhawk et consort), pas désagréable en soi, mais Goldfrapp nous a habitué à mieux ; à force on devient exigent, ma bonne dame. Reste toutefois la voix d'Alison qui permet d'habiller de belle manière ces plaisirs coupables que sont les neuf chansons de cet opus (parce que même si on est un brin déçu, on remue quand même du popotin). Et n'oublions pas de souligner le joli travail de Will Gregory, deuxième membre du groupe, l'homme derrière les machines, qui nous pond des arrangements bien plus malins qu'il n'y paraît de prime abord, même si passablement masqué par des compositions en apparence très putassières.

Un album en demi-teinte donc, vivement la suite (heureusement les clips montrent qu'ils ont décidé de rire un bon coup et ne se prennent pas vraiment au sérieux)!

Tonton Christobald

Coups de cœur : Dreaming, Hunt, Shiny and Warm même si me rappelle furieusement Satin Chic, Voicething.

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