Encore un dimanche de passé, ou presque. J'avoue que je n'ai jamais aimé le dimanche. Il y a quelque chose de mélancolique, ou qui me rend mélancolique, dans ce jour de la semaine. Cela provient probablement de cette sensation d'achèvement du week-end; lundi pointe déjà le bout de son nez et avec lui s'envolent les promesses de farniente, de fêtes et autres amusements.
Encore un dimanche de passé, passé seul dans ma garçonnière. Un dimanche à regarder One Tree Hill, tout en me disant que j'aurai mieux fait de lire. J'avais pourtant Le Journal du séducteur de Kierkegaard qui m'attendais, mais non, j'ai préféré me morfondre devant une série pour ados. Et plus les épisodes s'alignaient et plus je me recroquevillais, comme une araignée morte, dans une sorte mélancolique béatitude; il est parfois si doux de se complaire dans son désespoir.
"Je ne suis pas prête en ce moment pour ce genre de relation", pourtant elles étaient prêtes pour d'autres garçons que moi. Mais oui, vous savez, ceux-là qui sont si cool, si sûrs d'eux. Le genre mauvais garçons - et souvent ils l'étaient. On ne peut pas faire le poids à côté, avec notre gueule d'ange et notre air si gentil. En tout cas, je ne faisais pas le poids. Je voyais les couples se faire et se défaire autour de moi, un vrai manège; ça avait l'air amusant, mais... je n'avais pas de jetons pour participer ou alors la place était déjà prise...
Alors aujourd'hui, en regardant cette série, j'étais pris par des émotions paradoxales vis-à-vis de toutes les scènes de flirts, de baisers ou celles remplies de tendresse : je sentais ce sourire niais et béat s'afficher sur mon visage, mais en même temps j'étais remplis d'une tristesse indicible. Elles sont passées ces années, je ne peux plus rien y changer. Je ne saurai pas ce que cela fait d'avoir une petite copine durant mon adolescence. La naïveté, la fraîcheur de ces amours, je n'ai pas pu y goûter. J'ai dû me contenter de l'amertume...
J'avais promis dans un récent commentaire qu'il y aurait un retour de la gaudriole sur ce blog, mais j'avoue qu'en ce moment j'ai besoin d'exorciser mes amours de jeunesse pour aller de l'avant et l'écrit me semble un bon support. Ce qui ne veut pas dire que ces lieux vont devenir sinistres, j'aime user d'humour pour raconter des événements personnels, rappelez-vous (ici, ici et ici). Autant dire qu'un "feuilleton" concernant ma vie sentimentale passée va voir le jour d'ici peu. J'espère ne pas trop vous ennuyer.
Edouard
Ps : si mes camarades de blog veulent inverser la vapeur pour insérer de la vraie gaudriole, j'en serai ravi. Je me sens un peu seul en ces lieux, en ce moment.
Encore un dimanche de passé, passé seul dans ma garçonnière. Un dimanche à regarder One Tree Hill, tout en me disant que j'aurai mieux fait de lire. J'avais pourtant Le Journal du séducteur de Kierkegaard qui m'attendais, mais non, j'ai préféré me morfondre devant une série pour ados. Et plus les épisodes s'alignaient et plus je me recroquevillais, comme une araignée morte, dans une sorte mélancolique béatitude; il est parfois si doux de se complaire dans son désespoir.
Comment ne pas sentir l'aiguillon de la mélancolie m'injecter son venin... Tout est si simple, si beau, si parfait dans une fiction télévisée. Il n'y a qu'à écouter les dialogues pour s'en convaincre. Tout semble si limpide alors qu'en réalité rien n'est évident. Dans la vie réelle, les silences embarrassés se succèdent, les conversations sont souvent maladroites ou à côté de la plaque.
Et puis... et puis... il y a surtout les relations sentimentales, passages obligés dans toute bonne série de ce genre. Là aussi, tout est si simple, même quand les scénaristes cherchent à compliquer les choses, on est tellement loin de la réalité! Je crois que c'est cela qui me blesse le plus, car je me replonge dans mes jeunes années et la mise en parallèle de la fiction et de la réalité ne correspond en rien. Ou plutôt ne me correspond en rien. J'aurai voulu être comme tous ces jeunes qui alignent histoire sentimentale sur histoire sentimentale ou alors qui n'ont qu'un amour durant leur jeunesse, mais... je le dis souvent, la vie est cruelle. Arrivé à 20 ans, j'étais vierge de tout; de vie et d'amour. J'étais un habitué du " T'es sympa, mais ça s'arrête là", " Je préfère qu'on reste amis", "Je ne suis pas prête pour ce genre de relation en ce moment" et autres phrases assassines. Si je me penche sur ma vie sentimentale passée, je me rends compte qu'elle s'est inscrite en creux. Quand tous les autres expérimentaient leurs premiers flirts, moi j'essuyais mes premiers refus. Et vous n'imaginez pas les répercussions que cela peut avoir sur un adolescent timide, mal dans sa peau, persuadé d'être d'une laideur repoussante (alors qu'il n'en est rien, ce qui est un comble...) qui fait pourtant preuve du plus grand courage lorsqu'il ose enfin, malgré le malaise et les mains moites, avouer ce qu'il ressent."Je ne suis pas prête en ce moment pour ce genre de relation", pourtant elles étaient prêtes pour d'autres garçons que moi. Mais oui, vous savez, ceux-là qui sont si cool, si sûrs d'eux. Le genre mauvais garçons - et souvent ils l'étaient. On ne peut pas faire le poids à côté, avec notre gueule d'ange et notre air si gentil. En tout cas, je ne faisais pas le poids. Je voyais les couples se faire et se défaire autour de moi, un vrai manège; ça avait l'air amusant, mais... je n'avais pas de jetons pour participer ou alors la place était déjà prise...
Alors aujourd'hui, en regardant cette série, j'étais pris par des émotions paradoxales vis-à-vis de toutes les scènes de flirts, de baisers ou celles remplies de tendresse : je sentais ce sourire niais et béat s'afficher sur mon visage, mais en même temps j'étais remplis d'une tristesse indicible. Elles sont passées ces années, je ne peux plus rien y changer. Je ne saurai pas ce que cela fait d'avoir une petite copine durant mon adolescence. La naïveté, la fraîcheur de ces amours, je n'ai pas pu y goûter. J'ai dû me contenter de l'amertume...
J'avais promis dans un récent commentaire qu'il y aurait un retour de la gaudriole sur ce blog, mais j'avoue qu'en ce moment j'ai besoin d'exorciser mes amours de jeunesse pour aller de l'avant et l'écrit me semble un bon support. Ce qui ne veut pas dire que ces lieux vont devenir sinistres, j'aime user d'humour pour raconter des événements personnels, rappelez-vous (ici, ici et ici). Autant dire qu'un "feuilleton" concernant ma vie sentimentale passée va voir le jour d'ici peu. J'espère ne pas trop vous ennuyer.
Edouard
Ps : si mes camarades de blog veulent inverser la vapeur pour insérer de la vraie gaudriole, j'en serai ravi. Je me sens un peu seul en ces lieux, en ce moment.
5 commentaires:
edouard,
arrête de te prendre la tête pour des petites choses. "ne sont seuls que ceux qui s'y croient". en + tu m'a l'air d'être absolument charmant...
et de toute façon, il est trop tard pour un flirt ado...
Est-ce que vraiment je me prends la tête? Bonne question. Je crois que j'ai dépassé le stade où je ne fais que de me plaindre, il me semble que c'est juste un constat que j'effectue là. Un moyen de déposer un trop plein afin de pouvoir aller de l'avant.
Pour ce qui est de la solitude, disons que c'est quelque chose de très fluctuant. J'aime souvent me dire que la solitude est un masque à deux faces dont l'une sourit et l'autre grimace. Car bien évidemment la solitude a aussi ses aspects plus que positifs; l'écriture en est un, la lecture un autre.
Et tu as raison, il est trop tard pour un flirt ado, mais il n'en demeure pas moins que je ressens cela comme une fêlure. Là aussi c'est ambigu, car c'est une forme de "souffrance", mais aussi un moteur pour aller de l'avant, mais aussi un moteur d'écriture.
Rien n'est simple et définitif, c'est cela qui est génial dans le fait de vivre. On peut toujours être surpris, et c'est tant mieux.
Edouard
Les flirts d'ados.... je les ai pas connus non plus.
Tu parles d'une fêlure, mais je ne sais pas s'il faut voir les choses comme ca. C'est juste que les expériences étaient différentes. Y'en a qui ont expérimentés cela étant ado, nous on a expérimenté le fait d'être seuls au milieu d'eux étant ado. Dans chacune de ces expériences il y a du bon et du moins bon.
En gros, c'est juste l'ordre dans lequel on fait ces expériences qui change. C'est mon opinion.
au contraire véro , les gens ne réflechissent jamais assez sur eux et se disent heureux... ( on a trop souvent l'illusion d'etre heureux )
pour ma part je pense qu'il a besoin de réfléchir et de faire des constats pour aller de l'avant ( lorsqu'on touche au noir et au fond on ne peut que rebondir )
de plus , édouard ' dis toi bien que ton ame est encore pure , vierge et est réservée pour l'élue( et non pas dissiminé de droite à gauche dans plusieurs pseudo relations sentimentales de collegien )
je ne connais pas ton entourage mais je suis sur qu'il y a des garcons qui tournent et enchainent les relations . sont ils plus heureux ?? ( non seulement ils font du mal au sexe féminin et en plus ils se font du mal et veulent se croire heureux ( mais ca ils ne le savent pas car ils se posent pas assez de question ))
j'espere que tu trouvera LA femme qui sera t'apprécier à ta juste valeur
Elise ( désolé pour le style 1peu farfelu )
@Elise, j'ai bien lu ton message et j'ai été plutôt touché de ce que tu me dis. J'ai effectivement besoin de faire le point sur la situation, mais je ne crois pas non plus être au fond du trou non plus. Il m'arrive parfois d'être un peu mélancolique (surtout le dimanche en fin d'après-midi...), mais j'évite aussi de surdramatiser, car j'ai quand même une vie sympathique dans d'autres domaines.
Quant à la question de la pureté de mon âme, pourquoi pas, mais j'ai fini par devenir assez cynique concernant les choses de l'amour. Et puis, je crois que les choses ne sont jamais aussi simples et tranchées que cela. Je ne sais pas si vraiment je rechercherai à enchaîner relations sur relations, mais je crois qu'on apprend aussi énormément de ses relations passées. Les rares que j'aie eues (après mon adolescence) m'ont quand même appris des choses importantes. Disons pour faire simple, que j'ai appris de mes erreurs et cela me rapproche un peu plus de l'hypothétique femme avec qui je me sentirai capable de construire quelque chose.
Bon je m'arrête là, sinon ce commentaire risque d'être interminable.
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