dimanche, février 24, 2008

TecktoNik (TM)

Retour dans mon petit mais coquet studio, dans le calme et une volupté bien douce, loin de la fureur et du bruit. Une atmosphère vaporeuse envahit mes lieux, ambiance cinématographique qui se déploie de mes enceintes - Are you human, or a dud? Et Dieu sait si j'avais besoin de me ressourcer...

Genève n'est plus que l'ombre d'elle même, un étrange vent de liberté souffle dans la ville et, croyez-moi, pas toujours pour le meilleur. Car aujourd'hui, voyez-vous, en ce jour saint et béni, jour de repos, de carême qui plus est, une étrange sarabande - carnaval chez Calvin, ou presque, on croit rêver - a pris possession des lieux; devant le mur des Réformateurs! Décidément on ne respecte plus rien. Musique infernale crachée par des haut-parleurs qui semblent avoir des hauts-le-cœur. Et là, là, soudain, sans que je ne m'en rende tout de suite compte, j'ai été happé dans une faille spatio-temporelle. Oui, oui, réellement, ça paraît inconcevable et pourtant. Les années 80 venaient de m'exploser à la figure. Ici, un pantalon carotte noir et très slim. Là des bandes fluo d'un (dé)goût... douteux! Un peu plus loin une colonie d'hommes coiffés d'une très seyante coupe mullet ou coupe Mac Gyver. Parcourir cette foule du regard revenait à aller de Charybde en Scylla. Remarquez, toutes ces personnes ne semblaient pas vraiment dans leur assiettes car, régulièrement, elles étaient prises de tremblements et autres palpitations proche de convulsions ou crises d'épilepsie. Bras balancés en un mouvement raide au dessus de la tête, les mains encadrent le visage, les jambes flageolent; et tout ceci dans un mépris absolument total du rythme, car, paraît-il, ils dansaient. Ah bon?!! Un futur d'une noirceur incroyable, caché sous un déluge de couleurs mal assorties et criardes, m'apparut alors. Le No future cher aux eighties à côté ressemblait à une joyeuse comptine. Pour un peu j'eus l'impression qu'on venait de briser un sceau infernal et que les cavaliers de l'Apocalypse n'allaient pas tarder à débarquer! Tant de mauvais goût affiché, assumé, ne pouvait être toléré sans quelques divines ou naturelles représailles.

Oh, vous me direz que je ne suis qu'un barbant barbon, une antiquité ou, pire, un réactionnaire; mais franchement qu'espérer d'un mouvement si ouvertement vide de tout. Un malaise transpire de ces jeunes qui cherchent un sens, un but, un groupe pour exister. Le tout sous le bienveillant regard d'une société de consommation prête à les phagocyter - il n'y a pas de petits profits : T-shirt officiel Tecktonik, musique itou, sans oublier tous les habits et accessoires essentiels pour pouvoir prétendre appartenir à ce mouvement. Faut avoir le look, coco. Dieu merci, les phénomènes de mode m'ont toujours profondément barbé et je me réjouis de voir leurs mines déconfites dans quelques années quand ils retomberont sur une photo d'alors. Car que retenir de leur improbable carnaval? Je me permets ici de citer, en perfide persifleur que je suis, le titre d'une chanson de Calvin Harris : It was acceptable in the 80's.

Et là, je crois que tout est dit.

Edouard

6 commentaires:

Anonyme a dit…

^^

Y'a des cours de Tecktonik sur le net... j'avais envie d'essayer, mais juste pour rire...


^^

Le Clan des Coco's a dit…

Tu sais, je crois que la tecktonik sert à ça : rire!

Anonyme a dit…

je crois aussi.... faut vraiment que je m'y mette ^^

Anonyme a dit…

Arété de critiker la tektonik alor ke vou y conessé rien du tt !! Chakun son style. T'a le droi de pa aimé mai lèsse lé otre trankil!!!

Désolé, mais j'ai pas réussi à me retenir ;-)

Anonyme a dit…

joli style d'écriture ^^

Le Clan des Coco's a dit…

Mmmh, je me demande bien qui peut être cet inconnu. En tout cas, j'adore ce genre de délires.